Le Corail dans la nature
Le Corail est un animal vivant généralement en colonies d’individus qui sont des superorganismes. Les individus sont nommés polypes et, individuellement, sécrètent leur propre exosquelette.
Ensemble, ils forment ce que l’on appelle “récif de corail” dont les couleurs les plus communes sont rouge, noir, rose, blanc et bleu.
Le Corail Rouge est une espèce protégée soumise à une réglementation stricte afin d’éviter son extinction. Le bambou de mer, de composition similaire au corail, est utilisé en substitut dans la joaillerie. Blanc à l’état naturel, on obtient de magnifiques rouge corail grâce à d’anciens procédés de teinture. Cela permet de créer des bijoux rouges sanguins, de la même couleur que les plus beaux coraux tout en protégeant ces derniers de l’extinction.
Le Corail dans l’histoire …
D’abord présenté comme une pierre arborescente, les pêcheurs et naturalistes savaient cependant que le corail a la faculté de grandir, et son origine vivante a rarement été remise en cause. Au IIIe siècle av. J.-C., Théophraste (disciple et successeur d’Aristote) voit dans le corail une plante pétrifiée.
À la suite d’Aristote, l’intellectuel musulman Al-Biruni (973-1048) les classe (ainsi que les éponges) parmi les animaux, au motif qu’ils répondent au toucher.
Le Français Jean-André Peyssonnel (1694-1759), jeune naturaliste, médecin et botaniste du roi de France en Guadeloupe observant mieux ces «sorte de fleurs» en déduit ensuite qu’elles sont en fait des animaux. Cette hypothèse est d’abord très discutée et même vivement attaquée avant d’être admise par tous. Buffon tranchera définitivement en déclarant: «Ainsi les plantes marines, que d’abord on avait mises au rang des minéraux, ont ensuite passé dans la classe des végétaux, et sont enfin demeurées pour toujours dans celle des animaux.»
… et la légende
Le Corail serait né, selon une légende grecque, des gouttes de sang versées par la Méduse, l’une des Gorgones: ce serait la tête de Méduse, tranchée par Persée, qui se serait transformée en corail, tandis que du sang jaillissant naissait Pégase. Le sang de Méduse aurait en fait touché le varech en le pétrifiant et le transformant en corail. Le corail se dit d’ailleurs en grec «Gorgeia», c’est-à-dire Gorgone.